NATIONAL Christophe Sans, président de l’UNAPL L’expert-comptable toulousain vient d’être élu président de la centrale syndicale des professionnels libéraux. Il succède à un autre ressortissant de l’Occitanie, Michel Picon devenu président de l’U2P.
Christophe Sans est expert-comptable et commissaire aux comptes. Il a un cabinet à Toulouse et un autre à Paris. Il a été président du Centre de gestion agréé de Midi-Pyrénées. Il a occupé plusieurs mandats au sein de son syndicat Experts-Comptables de France (ECF). Il en a été successivement président régional, secrétaire national, puis président national. Il était jusqu’à présent vice-président de l’UNAPL au titre de la famille technique et cadre de vie. Il est également administrateur de l’ACOSS. C’est par un jeu de « chaises musicales », de la meilleure partition, que l’UNAPL vient de changer de président au niveau national. Le sortant Michel Picon a accédé à la présidence de l’U2P, Union des Entreprises de Proximité, en vertu d’un accord d’alternance établi entre les cinq structures professionnelles membres de cette organisation (1). Conséquence de cette situation : Michel Picon qui détenait un mandat de cinq ans à la présidence de l’UNAPL, au titre de la famille technique et cadre de vie, est remplacé pour une année par Christophe Sans, expert-comptable et commissaire aux comptes, qui est issu de la région Occitanie. Cette dernière est particulièrement bien représentée au plan national, puisque le Dr Marie-Ange Boulesteix (département du Lot) et le Dr Marc Bornerand (département du Gard) sont membres de l’instance nationale dirigeante de l’UNAPL. « Ces changements sont très importants, souligne Christophe Sans, car c’est la première fois qu’un professionnel libéral est appelé à présider l’U2P, troisième organisation patronale. » Christophe Sans qui exercera son mandat durant une année avant de céder la présidence à un représentant de la famille juridique a d’ores et déjà un agenda très chargé. Il comporte plusieurs volets essentiels dont : le dialogue social ; la poursuite du chantier sur le statut fiscal des dirigeants des sociétés d’exercice libéral (SEL) ; la rapidité et l’intensité du développement de l’intelligence artificielle au sein des métiers; l’assiette de cotisation des libéraux ; la croissance de l’UNAPL en lien avec sa relation avec ses partenaires de l’U2P… Un écosystème global « Nous sommes dans un écosystème global, estime Christophe Sans. Cela nécessite d’avoir une vision qui intègre les enjeux sociaux, sociétaux, économiques, technologiques. Nous sommes au cœur de l’activité économique. La vie de nos cabinets est, par exemple, bousculée par l’intelligence artificielle qu’il faut appréhender au mieux. » La diversité des problèmes à traiter au cours d’un mandat limité dans le temps conduit Christophe Sans, déjà très au fait du contenu des dossiers largement abordés dans le cadre de sa vice-présidence, à entrer de plain-pied dans le vif des sujets qu’il maîtrise avec un savoir-faire reconnu. Sur la question relative aux dirigeants de sociétés d’exercice libéral, il relève la complexification qui résulte de leur taxation non plus en salaire mais en bénéfices non commerciaux. Pour un certain nombre de ces sociétés, c’est source de lourdeur supplémentaire. Autre domaine fiscalo-social délicat : la réforme de l’assiette de cotisation des professions libérales. « Les professionnels relevant de la sécurité sociale des indépendants, explique Christophe Sans, payaient plus de CSG que les autres actifs. Nous avons soulevé cette question importante pour la protection sociale des libéraux. Nous avons obtenu de la première ministre Elisabeth Borne, alors en fonction, une correction de ces inégalités, à savoir une diminution de l’assiette de cotisation de la CSG, avec transfert de la différence vers l’assurance maladie. Ce jeu de vases communicants permet un report vers les cotisations de retraite, base et complémentaire, ce qui est bénéfique pour les libéraux dont les pensions seront ainsi revalorisées. » Avec l'U2P, un nouveau dynamisme En s’alliant avec l’UPA, l’UNAPL a contribué à la création de l’U2P. Cela a généré un dynamisme qui contribue à parfaire une implantation territoriale nécessaire à l’action, ce qui inclut la relation avec les institutions, la présence au sein des organismes économiques et sociaux et bien sûr le dialogue social. L’Occitanie étant sur ce dernier point exemplaire grâce à la démarche innovante qui s’accomplit dans le cadre de la Commission Paritaire Régionale des Professions Libérales. Le nouveau président de l’UNAPL souhaite intensifier la relation avec l’U2P afin de parfaire la couverture géographique du territoire national, une nécessité pour consolider la représentativité de l’UNAPL. A ce propos, une question se pose du fait des choix effectués par d’autres organisations syndicales patronales, celle de l’adhésion directe. « L’UNAPL, rappelle Christophe Sans, rassemble déjà soixante-neuf organisations. Nous pourrions imaginer la création d’une entité agrégeant des libéraux n’appartenant à aucune de ces structures. Cette entité regrouperait des professionnels devenant ainsi membres de droit de l’UNAPL et donc de l’U2P. Il y aurait là aussi une opportunité pour des autoentrepreneurs. » En abordant sa présidence de l’UNAPL, Christophe Sans insiste sur sa volonté de travail en équipe et de réactivité face aux projets de textes gouvernementaux. Pour lui, l’UNAPL doit toujours s’affirmer comme une force de proposition. L’U2P est composée de cinq organisations : CAPEB, CGAD, CNAMS, UNAPL, CNATP.

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