Newsletter de l'UNAPL Occitanie - N° 36 - Mars 2025


 
FUTUR
En route vers les sommets de l’IA

En choisissant ce thème pour le congrès national, les dirigeants de l’UNAPL ont marqué leur volonté de s’emparer d’une avancée technologique qui impacte en profondeur le secteur libéral

En optant pour la réflexion et le débat sur le thème de l’intelligence artificielle à l’occasion de son 32ème Congrès qui a eu lieu au Palais d’Iéna à Paris, siège du Conseil économique, social et environnemental (CESE), l’UNAPL a fort opportunément ouvert le vendredi 31 janvier dernier le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle qui s’est déroulé à Paris.

Paré du label « En route vers les sommets de l’IA » cet événement a souligné l’importance que les dirigeants de l’UNAPL accordent à cette avancée technologique qui s’apparente à un grand virage et même, comme le dit Christophe Sans, président de l’UNAPL, « un véritable tsunami qui impacte profondément tous nos métiers et dont nous devons nous emparer ».

Le président de l’UNAPL a posé les interrogations fondamentales pour les professionnels : comment intégrer ces outils à nos pratiques en préservant notre expertise, notre indépendance ? Comment garantir une utilisation éthique et responsable de l’IA respectueuse de nos valeurs en tant que professionnels libéraux ?


Responsabilité et expertise
Les spécificités du secteur libéral ont été au cœur de plusieurs interventions, la première ayant été celle de Michel Chassang, ancien président de l’UNAPL, aujourd’hui vice-président du CESE qui s’exprimait au nom de Thierry Baudet, président de cette troisième assemblée de la République. Face à l’inéluctable montée en puissance de l’IA, Michel Chassang a souligné que celle-ci ne devait se substituer ni à la responsabilité, ni à l’expertise, deux caractéristiques fondamentales de l’exercice libéral. Cette remarque rejoignant les propos de Christophe Sans, doit être mise en regard de l’évolution de la règlementation européenne sur ce sujet devenu « brûlant ».


Christophe Sans a pour sa part mis en perspective l’IA par rapport au quotidien des


professionnels libéraux qui assurent la vitalité des territoires et garantissent le lien social dans le pays. Relevant que l’IA fait « profondément muter nos métiers », il a posé la question de l’intégration de ces nouveaux et puissants outils susceptibles de modifier les pratiques quotidiennes et donc de toucher à la responsabilité et l’indépendance des libéraux.

Comme cela a été développé lors du congrès par la philosophe Julia de Funès, l’IA induit la transformation du monde de l’entreprise. Ces nouveaux et impressionnants outils sont-ils des alliés ou des concurrents ? La réponse tient à la manière dont les professionnels appréhenderont la question. L’IA peut être un levier de progrès pour les libéraux s’ils savent maîtriser la machine, si elle n’empiète pas sur le terrain des valeurs et si elle ne perturbe pas ou ne modifie pas négativement la relation avec les clients et les patients.


Une révolution culturelle
L’intrusion de l’IA n’est donc pas seulement un enjeu technique, c’est aussi une révolution culturelle. Pour les professionnels libéraux l’adaptation aux mutations engendrées par cette technologie de pointe passe par des garanties fournies par un cadre réglementaire et éthique qui préserve les fondements de l’exercice libéral, non seulement l’indépendance et la responsabilité, mais aussi l’intérêt général, tout en dressant un mur contre les risques de financiarisation qui pourraient émerger de ce qui ne doit être qu’un progrès technique.

Lors de ce congrès, la nouvelle ministre déléguée chargée du commerce, de l’artisanat et des professions libérales, ainsi que de l’économie sociale et solidaire, Véronique Louwagie, elle-même expert-comptable libérale, a apporté son entier soutien à l’ensemble des professionnels face aux défis posés par les avancées technologiques et les risques de financiarisation qui menacent en particulier des secteurs, comme la biologie, la radiologie, la pharmacie, l’expertise-comptable, le droit… Elle souhaite proposer rapidement des mesures qui renforceront les professionnels libéraux, garantiront leur avenir et pérenniseront leurs entreprises.

L’Occitanie en pointe sur l’IA
Grâce à ses entreprises de pointe et ses start-ups implantées notamment dans les deux métropoles de la région, Montpellier et Toulouse, l’Occitanie est en première ligne au niveau de l’intelligence artificielle et de ses applications. Créé à Toulouse, l’Institut ANITI (Arificial and Natural Intelligence Toulouse Institute) vient d’obtenir sa labellisation par l’Etat devenant l’un des neuf clusters bénéficiant de cette reconnaissance scientifique. ANITI rassemble deux cents chercheurs issus des universités, grandes écoles et centres de recherche et une soixantaine de partenaires. Les secteurs d’application ciblés par ce cluster sont notamment : la mobilité, la robotique, l’environnement.


 
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