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FUTUR
En route vers les sommets de l’IA
En choisissant ce thème
pour le congrès national, les dirigeants de
l’UNAPL ont marqué leur volonté de s’emparer
d’une avancée technologique qui impacte en
profondeur le secteur libéral |
En optant pour la
réflexion et le débat sur le thème
de l’intelligence artificielle à
l’occasion de son 32ème Congrès qui
a eu lieu au Palais d’Iéna à Paris,
siège du Conseil économique, social
et environnemental (CESE), l’UNAPL a
fort opportunément ouvert le
vendredi 31 janvier dernier le
Sommet pour l’action sur
l’intelligence artificielle qui
s’est déroulé à Paris.
Paré du label « En route vers les
sommets de l’IA » cet événement a
souligné l’importance que les
dirigeants de l’UNAPL accordent à
cette avancée technologique qui
s’apparente à un grand virage et
même, comme le dit Christophe Sans,
président de l’UNAPL, « un véritable
tsunami qui impacte profondément
tous nos métiers et dont nous devons
nous emparer ».
Le président de l’UNAPL a posé les
interrogations fondamentales pour
les professionnels : comment
intégrer ces outils à nos pratiques
en préservant notre expertise, notre
indépendance ? Comment garantir une
utilisation éthique et responsable
de l’IA respectueuse de nos valeurs
en tant que professionnels libéraux
?
Responsabilité et expertise
Les spécificités du secteur libéral
ont été au cœur de plusieurs
interventions, la première ayant été
celle de Michel Chassang, ancien
président de l’UNAPL, aujourd’hui
vice-président du CESE qui
s’exprimait au nom de Thierry
Baudet, président de cette troisième
assemblée de la République. Face à
l’inéluctable montée en puissance de
l’IA, Michel Chassang a souligné que
celle-ci ne devait se substituer ni
à la responsabilité, ni à
l’expertise, deux caractéristiques
fondamentales de l’exercice libéral.
Cette remarque rejoignant les propos
de Christophe Sans, doit être mise
en regard de l’évolution de la
règlementation européenne sur ce
sujet devenu « brûlant ».
Christophe Sans a pour sa part mis
en perspective l’IA par rapport au
quotidien des
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professionnels
libéraux qui assurent la vitalité
des territoires et garantissent le
lien social dans le pays. Relevant
que l’IA fait « profondément muter
nos métiers », il a posé la question
de l’intégration de ces nouveaux et
puissants outils susceptibles de
modifier les pratiques quotidiennes
et donc de toucher à la
responsabilité et l’indépendance des
libéraux.
Comme cela a été développé lors du
congrès par la philosophe Julia de
Funès, l’IA induit la transformation
du monde de l’entreprise. Ces
nouveaux et impressionnants outils
sont-ils des alliés ou des
concurrents ? La réponse tient à la
manière dont les professionnels
appréhenderont la question. L’IA
peut être un levier de progrès pour
les libéraux s’ils savent maîtriser
la machine, si elle n’empiète pas
sur le terrain des valeurs et si
elle ne perturbe pas ou ne modifie
pas négativement la relation avec
les clients et les patients.
Une révolution culturelle
L’intrusion de
l’IA n’est donc pas seulement un
enjeu technique, c’est aussi une
révolution culturelle. Pour les
professionnels libéraux
l’adaptation aux mutations
engendrées par cette technologie
de pointe passe par des garanties
fournies par un cadre
réglementaire et éthique qui
préserve les fondements de
l’exercice libéral, non seulement
l’indépendance et la
responsabilité, mais aussi
l’intérêt général, tout en
dressant un mur contre les risques
de financiarisation qui pourraient
émerger de ce qui ne doit être
qu’un progrès technique.
Lors de ce congrès, la nouvelle
ministre déléguée chargée du
commerce, de l’artisanat et des
professions libérales, ainsi que
de l’économie sociale et
solidaire, Véronique Louwagie,
elle-même expert-comptable
libérale, a apporté son entier
soutien à l’ensemble des
professionnels face aux défis
posés par les avancées
technologiques et les risques de
financiarisation qui menacent en
particulier des secteurs, comme la
biologie, la radiologie, la
pharmacie, l’expertise-comptable,
le droit… Elle souhaite proposer
rapidement des mesures qui
renforceront les professionnels
libéraux, garantiront leur avenir
et pérenniseront leurs
entreprises. |
L’Occitanie
en pointe sur l’IA |
Grâce
à ses entreprises de pointe et
ses start-ups implantées
notamment dans les deux
métropoles de la région,
Montpellier et Toulouse,
l’Occitanie est en première
ligne au niveau de
l’intelligence artificielle et
de ses applications. Créé à
Toulouse, l’Institut ANITI
(Arificial and Natural
Intelligence Toulouse
Institute) vient d’obtenir sa
labellisation par l’Etat
devenant l’un des neuf
clusters bénéficiant de cette
reconnaissance scientifique.
ANITI rassemble deux cents
chercheurs issus des
universités, grandes écoles et
centres de recherche et une
soixantaine de partenaires.
Les secteurs d’application
ciblés par ce cluster sont
notamment : la mobilité, la
robotique, l’environnement.
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